Mots-clés : surfaces antimicrobiennes, détection de microorganismes, piles à combustibles, biofilms, bactéries, levures
Nous abordons ici une question transversale aux autres axes. A la croisée de la lutte contre les infections, de la conception et la caractérisation des performances de surfaces antimicrobiennes ou capables de capter des microorganismes, cet axe répond à l’émergence des questions relatives aux interactions microorganismes/matériaux dans la communauté scientifique experte dans le domaine des interfaces.
Comme dans le cas du virus SARS-Cov-2, la question de la survie des pathogènes sur les surfaces est centrale et les matériaux constituent un possible réservoir de contamination de tout l’environnement. Prévenir la colonisation des surfaces par les microorganismes est donc un enjeu majeur des travaux menés dans le domaine des biointerfaces. Détecter et identifier les microorganismes présents sur la surface ou son environnement constituent l’autre versant indispensable de cette lutte. Enfin, les microorganismes peuvent aussi être des alliés, certains d’entre eux participant à la lutte contre les pathogènes (biofilms positifs, bactériophages) ou à la production d’énergie (piles à microorganismes). Dans tous ces cas, les surfaces utilisées doivent gagner en spécificité et facilité d’utilisation.
Pour cela, les laboratoires du GDR B2i
◊ imaginent et conçoivent des surfaces capables de se prémunir ou de capturer les microorganismes : des matériaux favorables à la colonisation microbienne ou la prévenant sont développés en jouant sur la chimie de surface, sur sa structuration ou sur ses propriétés mécaniques. L’ajout de substances bioactives peut en outre apporter une propriété curative ou pro-biofilm. Immobilisées à la surface ou dans un revêtement, ces substances peuvent agir au contact des microorganismes ou être libérées sous l’action d’un stimulus.
La conception de propriétés antimicrobiennes est ici au cœur des préoccupations. A l’heure où la pandémie de Covid-19 a bouleversé le quotidien de tous, l’OMS s’inquiète d’une autre catastrophe sanitaire majeure liée à une lutte devenue impossible contre les infections aux bactéries et levures multi-résistantes aux antibiotiques.
◊ caractérisent les propriétés spécifiques répondant à ces besoins : une analyse poussée des propriétés de surface est le gage des performances attendues vis-à-vis des microorganismes. La confrontation des approches expérimentales à une modélisation moléculaire des interfaces permet de plus d’apporter un éclairage sur les origines physico-chimiques et biologiques des phénomènes observés.
◊ étudient les mécanismes régissant la rétention, l’adhésion, la prolifération des microorganismes à la surface du matériau, en relation avec sa structure, ses propriétés et son environnement : l’analyse approfondie des microorganismes et des interfaces microorganisme/surface est essentielle et doit tenir compte des conditions d’application, telles que les contraintes hydrodynamiques par exemple.
Responsable de l’axe : Lydie PLOUXSite web équipe : https://www.u1121.inserm.fr/ | Responsable de l’axe : Fouzia BOULMEDAISfouzia.boulmedais@ics-cnrs.unistra.fr Site web équipe : https://www.ics-cnrs.unistra.fr/equipe-pecmat.html |